designer graphique independant france

Être designer graphique indépendant en 2020 [1]

L’envie de partager le fruit de mon expérience, de pouvoir échanger et sans doute aussi faire un bilan me poussent à publier cette série d’articles sur une thématique particulière : le statut de travailleur indépendant à travers le prisme de mon expérience de designer graphique, de photographe et de formateur.
Cela fait maintenant dix ans que je suis graphiste freelance. Ces dernières années, le terme a évolué et l’intitulé s’est transformé en designer graphique notamment avec l’arrivée des nouveaux métiers et des anglicismes qui y sont associés : UX designer (Designer d’Expérience Utilisateur) / UI Designer (Designer d’Interface Utilisateur) / Ix Designer (Designer d’Interactions) etc. Designer graphique est donc la version française de Graphic Designer, terme aujourd’hui employé pour désigner un graphiste print et/ou digital, selon ses spécificités.
Vous trouverez dans les lignes à venir à la fois mon parcours, ce que j’ai appris année après année sur moi, sur le statut et la condition d’indépendant ainsi que des informations plus générales.

Mon parcours de designer graphique indépendant

La genèse de mon activité de freelance

Après avoir passé une petite année en formation chez Marcorel, je suis devenu designer graphique print et digital. Et je me suis lancé dans la foulée en tant qu’indépendant grâce aux premières commandes que me passait l’agence Backstory, agence spécialisée UX design. Celle-là même où je venais d’effectuer deux mois de stage intenses et enrichissants, venus compléter et parfaire ma formation académique. Je ne remercierai jamais assez Corinne Moreau, sa fondatrice et dirigeante, pour tout ce qu’elle a su me transmettre.

Depuis lors, c’est un chemin que je trace et découvre jour après jour, toujours surprenant et rempli de changements. Et le changement est selon moi une véritable opportunité de se renouveler, oser, innover et faire différemment.

De designer graphique à Paris…

Durant mes cinq premières années d’activité, je vivais à Paris. Les 18 premiers mois furent un brin difficile. J’ai même dû prendre un travail salarié à côté pour pouvoir m’en sortir. Je n’étais pas suffisamment préparé et j’avais du mal à comprendre les véritables enjeux. De l’idée romantique à sa réalisation, j’ai senti un écart.

Mais avec le temps, mon activité a commencé à se développer. Plusieurs atouts ont joué en ma faveur : le réseau que j’avais constitué et le bon référencement de mon site web m’ont permis d’attirer de nouveaux clients. J’ai alterné les projets photographiques, les projets web et les travaux print en faisant tout de même plus de web, du design des maquettes à l’intégration du site. Enfin, la dernière année, en plus de mon activité de freelance, j’ai travaillé quelques mois de nouveau pour Backstory.

Puis j’ai déménagé.

…À designer graphique à Chambéry

Aujourd’hui, je vis en Rhône-Alpes depuis 2015. C’est un choix avant tout personnel. J’ai eu besoin de m’éloigner de Paris et de son environnement.

Mais voilà, délocaliser mon activité dans un endroit que je ne connaissais pas comportait certains risques. Et s’implanter ailleurs et continuer de vivre sur mes acquis (mes clients parisiens) m’a amené des complications certaines qu’il m’a fallu affronter. La principale : trouver des clients sur ce nouveau territoire en province.

L’apprentissage ou la conquête de nouveaux marchés

On lit souvent que les difficultés sont un bon apprenant. Elles sont sans doute le meilleur à mon sens. Alors passé la phase de constat, il fut important d’aller ensuite de l’avant et de mener des actions pour avancer. Cela ne veut pas dire que les actions réalisées ont toutes portées les fruits escomptés. On ne peut jamais savoir à l’avance. Mais ce n’est pas parce qu’une porte est fermée qu’elles le sont toutes. À nous de découvrir lesquelles sont ouvertes et de choisir ensuite si elles nous intéressent.

Du coup, j’ai commencé par aller travailler régulièrement dans un environnement urbain : j’ai choisi la ville de Chambéry et son tiers-lieu : Le Mug, un espace de coworking situé en plein centre-ville. Là-bas, j’y ai rencontré des indépendants, des chefs d’entreprises, des salariés, des personnalité de tous horizons. Avec le temps, certains sont devenus des clients. D’autres des amis.

En plus d’y travailler, j’y ai organisé des expositions photo mais également des journées portraits photo à destination des coworkers et des entrepreneurs. De plus, je fais à présent partie des experts du Mug Business dans mes domaines de compétence : design graphique, présence digitale et photographie.

J’ai par ailleurs intégré quelques mois un réseau d’entrepreneurs entre Lyon et Chambéry et participé au salon du mariage de Grenoble, en 2017. Et puis je démarche quand j’ai un peu de temps devant moi, mailing, phoning, RDV…

Crédit photo : ©Pixraw

À propos de l’auteur

Guillaume Nédellec

Diplômé en 2010, je suis graphiste print et digital freelance. Passionné par l'art en général, je suis également artiste-photographe et formateur sur Photoshop, Indesign et WordPress. J’exerce l’essentiel de mes activités en Rhône-Alpes.

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